Peu de fumeurs arrivent à renoncer au tabac seuls. Ils font appel le plus souvent à des substituts.
En revanche, rares sont ceux qui consultent des tabacologues.
Pourtant, le suivi médical d'un spécialiste augmente réellement les chances de réussite.
Tout d'abord, il faut savoir faire la différence entre les consultations chez le tabacologue et celles chez le médecin de famille.
L'un ne va pas souvent sans l'autre.
Le médecin de famille peut aider un fumeur qui pense à arrêter de fumer mais qui n'a pas mis encore en place de techniques pour arrêter et n'est pas tout à fait décider à renoncer au tabac.
Le médecin de famille, à qui on s'adresse spontanément car il nous connaît bien et est très accessible, aide le patient à construire sa décision.
En revanche, le tabacologue est plus difficilement accessible.
On doit le rencontrer le plus souvent à l'hôpital et les délais peuvent être importants.
De plus, on consulte le tabacologue quand on est vraiment décidé à renoncer au tabac.
Le premier entretien chez le tabacologue
Le médecin passe en moyenne 45 minutes avec le patient.
Ce premier rendez-vous est sûrement le plus important car le médecin passe en revue tout l'historique du patient : l'âge du début, les rechutes, les circonstances favorables à l'arrêt, les motivations
Il fait aussi passer des tests pour déterminer le degré de dépendance psychique et comportementale.
Ces tests permettent d'identifier ce qui motive le patient à fumer (stress, anxiété, détente, plaisir
).
Enfin, il évalue la dépendance physique en mesurant le monoxyde de carbone dans l'air expiré.
Cet examen permet notamment de mesurer la consommation de tabac des dernières vingt-quatre heures.
En général, la première consultation se termine par la prescription d'une ordonnance qui comporte des substituts et du Zyban®.
Consulter un médecin pour obtenir une prescription de substituts ne peut paraître pas très utile, car ces produits sont en vente libre.
Mais l'ordonnance de substituts est une sorte de contrat pour le patient, contrat qu'il signe avec lui-même et le tabacologue.
De plus, la prescription lui permet d'être plus rigoureux dans son traitement, de ne pas modifier les doses.
Quant à la périodicité des rendez-vous, on conseille de voir le médecin une seconde fois une quinzaine de jours après la première consultation.
Le tabacologue pourra éventuellement réajuster le traitement.
Puis le patient devra revoir le médecin pendant trois à six mois pour éviter les rechutes
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