Les désagréments du sevrage tabagique avant les gommes nicotiniques :
Les effets psychologiques et le retentissement de la nicotine sur le système nerveux expliquent très facilement la dépendance et l'alternance "besoin et satisfaction nicotinique".
Qu'arrive-t-il une fois cette dépendance acquise, si on arrête en diminuant brutalement ou en stoppant l'apport nicotinique ?
Tous ceux qui ont été fumeurs et qui ont, au moins temporairement, cessé de fumer connaissent ces signes.
Ils sont avant tout psychologiques :
- Désir impérieux de fumer
- Irritabilité
- Frustration ou agitation
- Anxiété
- Difficulté de concentration
- Nervosité
- Impatience
- Insomnies.
Mais aussi physiques :
- Augmentation de l'appétit
- Prise de poids éventuelle
- Diminution anormale de la fréquence cardiaque.
Les premiers sont liés à l'action de la nicotine sur le système nerveux, les seconds sur les systèmes digestif et circulatoire.
De plus, fumer consomme en soi des calories : 30 cigarettes par jour font brûler 300 calories, l'équivalent d'une heure de marche.
L'arrêt du tabac entraîne donc fréquemment l'augmentation de poids si redoutée. Souvent, ces manifestations physiques servent d'ailleurs d'alibi pour se défiler et continuer à fumer afin d'éviter les désagréments du sevrage.
Généralement, ces troubles passent par un maximum d'une semaine, pour diminuer au bout d'un mois ; parfois ils sont beaucoup plus durables, jusqu'à six mois, se traduisant alors par une faim et une envie de fumer tenaces ; ils peuvent être parfois majorés par une tendance naturelle à prendre du poids, un profil psychologique anxieux et/ou dépressif, une association avec l'utilisation abusive d'alcool ou de médicaments.
En fait, la grosse difficulté, c'est que l'on supprime brutalement et en même temps les deux dépendances, physique et psychologique, et qu'elles sont étroitement mêlées.
Explications : nous arrêtons la cigarette, nous arrêtons donc l'apport nicotinique, ce qui nous met en quelque sorte en situation de stress ; c'est dans une situation de stress que renaît le geste du fumeur : allumer une cigarette, ce que nous ne pouvons plus faire puisque nous avons arrêté.
C'est en quelque sorte une situation bloquée, responsable de beaucoup d'échecs : c'est le craquage.
Heureusement, il existe à présent des aides efficaces, et entre autres les substituts nicotiniques.
|