Le patch (ou timbre, ou dispositif transdermique) a été développé pour éviter les difficultés d'usage liées aux gommes.
Il a aussi l'avantage d'apporter une nicotinémie plus stable, plus favorable à la désaccoutumance tabagique.
La nicotine qui est dans le timbre va progressivement passer dans l'épaisseur de la peau, puis de la peau vers le sang et le cerveau.
Le timbre permet la meilleure observance liée à une grande facilité d'utilisation.
Pour diminuer le risque de réaction cutanée locale, il faut changer le site d'application du timbre quotidiennement.
Il existe des systèmes pouvant être portés durant 24 heures qui délivrent au maximum une dose de 21 mg de nicotine par jour et des systèmes pouvant être portés 16 heures qui délivrent au maximum une dose de 15 mg de nicotine par jour.
Les différents patchs
Les patchs ont tous le même principe mais ont des cinétiques différentes.
En France en 2004 sont disponibles 3 types de patchs.
Les patchs Niquitin délivrent dès la pose du matin une quantité importante de nicotine à la peau. Ils délivrent après une quantité stable de nicotine durant la journée et continuent à en délivrer toute la nuit.
Ces patchs sont à réservoir, il ne faut surtout pas les couper.
Il existe une forme transparente (clear). Les patchs Nicopatch ou Nicotlnell délivrent de la nicotine sur 24 heures.
La montée du matin de la nicotine dans le sang est plus lente. Les patchs Nicorette délivrent, eux, la nicotine sur 16 heures.
Ils évitent ainsi la prise nocturne, mais le taux de nicotine est long à remonter le matin. Ainsi, chaque forme de patch a des avantages et des inconvénients.
Il est possible de moduler les traitements pour chaque patient.
Comment poser les patchs
Le patch est collé le matin après la douche.
Il est collé chaque fois à un emplacement différent afin d'éviter l'irritation excessive de la peau.
Il faut éviter de les coller aux endroits de forte pression (fesse).
Si le patch se décolle au cours de la journée, il est possible de le recoller, au besoin en mettant un sparadrap par-dessus.
Les patchs sont-ils parfois dangereux ?
Non, rien à voir avec le danger du tabac.
Il est toujours moins dangereux de mettre un patch que de fumer.
Les deux dangers principaux des patchs sont :
L'allergie à l'adhésif des patchs.
Cette allergie à l'adhésif ou la simple irritation liée à la nicotine sur la peau est en général sans gravité.
Il suffit de changer l'emplacement du patch chaque jour.
À l'inverse, si l'allergie dépasse la surface du patch pour s'étendre, il faut interrompre le traitement et prendre des formes orales. L'adhésif des différentes marques disponibles n'est pas suffisamment différent pour que, dans un cas d'allergie à l'un, on puisse conseiller d'essayer d'utiliser une autre marque.
La dépression. Elle est le deuxième risque des substituts nicotiniques ; elle n'est pas liée au produit mais à l'arrêt du tabac, qui peut réveiller une dépression latente.
Si vous vous sentez déprimé, si vous aviez dans le passé une dépression sévère, il vaut mieux vous faire suivre durant la période de l'arrêt afin d'éviter de rechuter en dépression.
Mais lisez toujours la notice de votre médicament pour en savoir plus.
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