On peut diviser les échecs et reprises du tabac en deux catégories.
Les échecs à court terme :
Ils sont le plus souvent dus à une faiblesse de la motivation.
C'est un craquage physique ou psychologique par manque irrésistible de tabac, soit parce que la décision a été prise sur un coup de tête ou à la légère, soit parce qu'elle a été prise par un tiers, médecin ou conjoint.
Le moment de l'arrêt a pu être mal choisi.
La dépendance à la nicotine a pu être mal appréciée, sous-estimée tout particulièrement.
On a aussi sous-estimé les méfaits de la présence de fumeurs dans l'environnement proche (famille, bureau) et des tentations que cela implique.
À plus long terme :
Plusieurs mois voire plusieurs années après.
Ces récidives sont liées à la conjonction d'un manque de
vigilance et à des circonstances favorisantes.
Certaines tentations festives : les réveillons, les fêtes de fin d'année, même discrètement alcoolisées, où l'on rencontre des personnes qu'on ne voit pas habituellement et qui vous proposent une cigarette ; au contraire, les périodes d'ennui, de solitude, de stress, de chagrin.
Ces circonstances qui sortent de la norme peuvent vous ramener au geste de la cigarette.
Il existe une véritable mémoire du tabac et lorsque l'on a été fumeur, on ne peut jamais jurer qu'on ne sera pas tenté de recommencer.
Comme tout projet important, il faut toujours prévoir l'attitude et la conduite à tenir en cas de tentation ou d'échec.
Cela diminue la pression et c'est très sécurisant pour la mise en marche du projet.
Un échec doit-il faire abandonner ?
La réponse est non : arrêter de fumer est une entreprise ; avez-vous toujours tout réussi du premier coup ?
N'avez-vous jamais échoué à un examen, qu'il s'agisse d'études ou de permis de conduire par exemple, et n'avez-vous pas réussi la fois suivante ?
Si on les analyse correctement, ces échecs sont autant d'expériences positives qui permettront aux fumeurs de mieux supporter les difficultés d'une prochaine tentative.
Ils nous amènent, pour éviter les échecs à court terme, à bien "préparer notre coup", à une vigilance toujours présente pour éviter les rechutes à long terme.
Un échec doit servir à rebondir.
Il faut à la fois s'en souvenir et l'oublier : oublier son côté désagréable et démotivant, s'en souvenir pour en retrouver les causes et en tirer des conclusions positives pour réussir la fois suivante.
Vous pourrez ainsi compléter la phrase de l'humoriste : "S'arrêter de fumer, c'est facile, j'ai arrêté plusieurs fois... et je n'ai pas repris depuis la dernière."
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