Il y a encore un an, on connaissait encore assez mal l'impact du tabagisme chez les adolescents, et en particulier chez les jeunes adolescents (entre 11 et 13 ans).
On ne savait pas vraiment si le tabac nuisait davantage aux adolescents qu'aux adultes.
Au début de l'année 2005, une équipe américaine de Worcester a déposé les résultats d'une enquête officielle menée sur des adolescents.
Les scientifiques et médecins ont arrivé à la conclusion que les mécanismes de dépendance se mettent en place très rapidement chez les fumeurs.
L'enquête américaine s'est faite auprès de 700 jeunes de 12 à 13 ans. Sur les 700 adolescents, 95 ont affirmé fumer de façon occasionnelle. Toute une série de tests ont été faits sur les 95 jeunes. Les résultats de ses tests, publiés dans la revue « Tobacco Control » sont assez pessimistes.
Les résultats de l'enquête
Pour s'assurer de la véracité des propos des adolescents, ils ont été interrogés à trois reprises sur leurs habitudes liées au tabac.
Deux jeunes sur trois montraient des signes de dépendance à la nicotine - que ce sont de fortes envies de fumer, de l'anxiété ou de l'irritabilité.
Un adolescent sur cinq a ressenti de la dépendance quatre semaines après la consommation de la première cigarette.
Quelques adolescents ont même affirmé avoir ressenti de la dépendance en quelques jours. Ses résultats n'ont rien d'étonnant.
La nicotine a un pouvoir addictif très fort. Chaque cigarette consommée entraîne une augmentation des récepteurs à la nicotine dans le cerveau.
Plus on consomme de cigarettes, plus les récepteurs ont nombreux.
Cette multiplication des récepteurs de nicotine modifie le fonctionnement du cerveau. Ce phénomène est très inquiétant lorsqu'il s'agit d'adolescents car leur cerveau est jeune, pas totalement achevé.
Les jeunes sont inégaux devant le tabac
La dépendance au tabac est très variable chez les jeunes. Il existe des accros à la cigarette dès la première bouffée, même s'ils sont rares.
D'autres sont pris dans l'engrenage de la dépendance plus progressivement et deviennent des fumeurs réguliers en moins de 3 ans.
Très rares sont ceux qui ont pu affirmer ne pas être dépendants malgré une consommation quotidienne ; ils seraient en effet moins de 14% selon l'étude américaine publiée dans la revue « Tobacco Control ».
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